Miroir-Miroir

1661 le chantier de Versailles a débuté, Louis XIV et la France se prennent de passion pour les miroirs, véritable objet de luxe à l’époque. Il rêve alors d’une immense salle remplie de miroirs : la galerie des Glaces. Petit problème, on ne sait pas fabriquer les miroirs et on les achète très cher aux vénitiens. Colbert, ministre du roi, décide alors de débaucher discrètement des verriers vénitiens pour percer le mystère de la fabrication des miroirs. Ces ouvriers hautement qualifiés n’ont pas le droit de trahir le secret et vont, au péril de leurs vies, quitter Murano pour la France. Nous allons donc suivre les péripéties de ces personnages hauts en couleurs entre Versailles et Venise, sur fond d’espionnage, de secret industriel et de concurrence déloyale.

Qu’est-ce qui tient du vol, de la collaboration ou de la transmission dans l’évolution de nos savoirs ? On accuse aujourd’hui certains pays d’espionnage industriel, mais le succès de certaines de nos plus florissantes industries ne vient-il pas de secrets que nous sommes allés chercher à Venise, en Angleterre ou en Chine ? Le savoir peut être une arme, un avantage stratégique. Que choisissons-nous d’en faire ? Le cacher ? Le commercialiser ? Le partager ?

Miroir-Miroir est né de cette anecdote historique à laquelle j’ai imaginé un déroulement et des dialogues. Ce récit se trouvait à la croisée de trois chemins qui me passionnent, le théâtre, l’histoire et l’économie.
Avec ce projet, j’ai envie d’aborder l’Histoire d’une façon plus accessible. On va parler du 17ème siècle et de l’origine de la galerie des Glaces, mais dans un style humoristique et décalé.